Lundi 6 mai Mort de Bernard Pivot
Mort de Bernard Pivot, passeur de mots
IMAGE LE MONDE
J’aime les mots et pour moi Bernard Pivot en était l’un des maîtres.
Voici ce qu’en pense Jul sur Instagram (ses références dans l’image)
Qui ne s’est pas essayé à ses célèbres dictées?
Un peu de nostalgie?
Voici la célèbre Dictée de Mérimée

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Dictée 6e n° 1 – Les classiques – Prosper Mérimée – YouTube

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Le document ci-dessus provient du site de TV5 monde.
L’ancien producteur et animateur d’« Apostrophes » et de « Bouillon de culture » est décédé à Neuilly-sur-Seine, lundi 6 mai. Il avait 89 ans.
Son dernier ouvrage, paru en 2022, était un éloge de l’amitié dont, déjà très malade, il n’avait pu assurer la promotion.
Extrait de l’article de Jean-Claude Raspiengeas, du 06 /05/2024 sur La Croix
Il appartenait à la cohorte des grands passeurs, ardents défenseurs du service public et serviteurs d’une télévision réellement soucieuse des téléspectateurs.
Avec « Apostrophes », rendez-vous hebdomadaire autour d’écrivains de tous genres qu’il avait le flair et le bon goût de réunir, Bernard Pivot était devenu un acteur majeur de la vie intellectuelle, attirant tous les publics.
Il fut, un temps, pourfendu par les puristes, qui lui reprochaient son tropisme populaire et de tout mélanger ou, se payant de mots, d’exercer « une dictature littéraire ».
Ils en furent pour leurs frais quand Bernard Pivot réalisa des entretiens d’anthologie, en tête à tête, avec les plus grands esprits de son temps, qui lui accordèrent leur confiance :
Marguerite Yourcenar, Vladimir Nabokov, Alexandre Soljenitsyne, Claude Lévi-Strauss, Albert Cohen, Georges Simenon.
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PARIS MATCH - extraits de l’article
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La République des lettres vient de perdre son « Roi lire », une seconde fois. Déjà, en 2001, l’historien Pierre Nora qualifiait le départ de Bernard Pivot de la télévision de « deuil national ». Après vingt-huit ans à apostropher écrivains, artistes, politiques, sportifs et chefs étoilés, ce « gratteur de têtes », comme il aimait à se définir, refermait les guillemets d’une époque. Celle où les « bouillons de culture » mitonnés sans apprêt pouvaient se déguster à des heures ouvrables, où l’art de transmettre ne se confondait pas totalement avec promotion et où l’Audimat ne s’érigeait pas en diktat.
A 65 ans, cependant, l’homme du « Dico d’or » était loin d’avoir dit son dernier mot. Une seconde vie de lecture et d’écriture débutait pour cet amateur éclairé de vins, de bonne chère et de ballon rond. Ou plutôt une seconde jeunesse, pour ce touche-à-tout. Outre ses souvenirs et ses passions, qu’il allait égrener dans une vingtaine de livres et sur la scène, au théâtre, en 2004, l’ex-patron du magazine Lire entrait au jury Goncourt, avant de le présider, entre 2014 et 2019.
Mort de Bernard Pivot : 6 anecdotes sur la célèbre dictée …
Article Libération
« La langue est l’outil le plus fondamental de la vie collective et de la vie privée. L’écriture a cinq mille ans et nul ne saurait nier son évolution jusqu’à ses bizarreries. De la nécessité de conserver des traces de leurs échanges dans tous les domaines, les hommes se sont distingués du genre animal, faisant la différence entre précision et imprécision.
« La langue française ne se réduit pas aux seuls contours géographiques de la France. Les états francophones vont devoir s’adapter à cette nouvelle réforme incitative de l’orthographiquement correct qui complique plus qu’elle ne simplifie, puisqu’il y a toujours des exceptions !
L’usage des SMS et des courriels dès le plus jeune âge installe un invraisemblable saccage de la langue française.
Si Victor Hugo, Molière, Balzac ou Lamartine avaient eu un ordinateur, que de beaux manuscrits qui n’auraient pas traversé les siècles, constellés de rajouts, ratures et remaniements, fruits de réflexions et d’applications à trouver les mots justes.
« Si le français venait à disparaître au profit d’un charabia numérique ou d’un sabir fait d’un langage anglo-saxon de plus en plus usité, (celui d’Oxford, du Texas, du Canada ou de Wall Street ?), ce serait une catastrophe écologique de l’esprit.
« On invente tous les jours des mots nouveaux entendus chez la sainte trinité (télévision, radio, réseaux sociaux). Mais les précieux ridicules d’aujourd’hui seront les ploucs de demain.
« C’est le français tout-venant ; où l’incongruité orthographique a peu d’importance, le sens du mot suffit, la phonétique aussi. L’écriture impeccable se meurt.
« Plus personne ne va s’y reconnaître entre accent, pas d’accent, tiret, pas de tiret, accent grave, accent aigu, circonflexe ou pas ? Trifouiller le français, braconner dans ses mots, faire des tours de passe-passe, sacrifier son tempo… non merci ! »
Ma réforme phonétique
« Absurde, la réforme, ou insuffisante ! Si la volonté des membres du Conseil supérieur de la langue française a été de simplifier notre langue pour la mettre à la portée de tous, leurs longues réflexions n’ont abouti qu’à des demi-mesures, sources de nouveaux casse-tête ! Je vous expose donc ici brièvement les règles de ma propre réforme, car oui, le nénufaret ses confrères se sentiraient moins isolés si les farmaciens, les fotografes, les éléfants, l’ alfabet, etc. et bien sûr l’ ortografe,rejoignaient leur confrérie de mots torturés et sacrifiés.
« Dans cet ordre d’idée, il y a une autre association de lettres à bannir à tout jamais : c’est le « ch », comme dans Christian, par exemple. Tout d’abord, parce que pour reproduire le son » k » de « chris… », il existe dans notre alfabetune lettre, une magnifique lettre par sa grafie, une lettre que les alfabetsespagnol, portugais et italien n’ont pas, il s’agit bien sûr du « k » et, d’autre part, parce que le « h », quand il n’a aucun rôle fonique, pourrait être supprimé.
« Christian s’écrirait donc Kristian, tout comme Kristofe, et le « k » remplacerait le « c » partout où cette lettre a le son « k » et le « qu » pour la même raison. Nous parlerions de la karapacede la tortue et nous irions kèlkepart.
« Voyons le « o » ! Nous avons trois manières de reproduire le son « o » : le « o » bien sûr, mais aussi « au » et « eau ». C’est bocouptrop donc dorénavant, nous n’utiliserions kele « o ». De ce fait, je konduirais une oto.
« Nous arrivons maintenant au « s « qui se prononce « z » quand il se situe entre deux voyelles. Je propose kenous remplacions ce « s » par un « z » et ainsi nous abiterions des maizons.
« On pourrait aussi parler du son « j » qui s’écrit différemment « g » ou « j ». Je propose que nous ne conservions que le « j », ainsi écririons-nous pajeou encore pijon.
« J’ai trop peu de place ici pour développer toute ma réforme, mais elle a pour but de… prékonizer l’ékriture fonétike».
Mireille Lemaitre de Fondettes (Indre-et-Loire)
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